L'Expérience Interdite
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L'Histoire de la Guilde
 


Tout part d’un mythe ancien :

Il y a très longtemps, trois hommes et une femme partageaient leur existence sur les terres arides d’une contrée retirée d’Afrique. En constant désaccord, leurs forts caractères s’opposaient continuellement. Mais un matin, après une nouvelle dispute, ils décidèrent de mettre un terme à tout ce tumulte… Souhaitant définitivement se réconcilier, ils allèrent trouver Dieu pour qu’il leur vienne en aide.
Chacun avait une passion qui occupait son temps. La jeune femme était sans aucun doute la plus solitaire des quatre. Armée d’une lame en os, elle passait ses journées à chasser les bêtes sauvages pour se nourrir. Le second avait fabriqué un filet pour attraper les oiseaux. Une fois capturés, il les tuait pour lire les présages dans leurs entrailles. Le troisième aimait tout ce qui brille. Le fer, l’argent, l’or, un fruit au soleil… Il pouvait rester des heures à admirer ce genre de choses. Le dernier s’efforçait quant à lui de maintenir une infime harmonie au sein du groupe. Entre ses terres à cultiver et ses compagnons à ne pas semer, il devait faire un choix... Sur ses conseils avisés, les trois autres acceptèrent de le suivre pour aller rencontrer Dieu.
Mais le Père tout puissant aussi était occupé ! « Je dois battre mon riz, je n’ai pas le temps de me consacrer à vos querelles enfantines » leur dit-il. « Prenez donc chacun une poignée de riz et je viendrai vous voir ».
Chacun repartit avec sa poignée de riz.
La féline aperçut en chemin un magnifique faon esseulé. Elle se mit à le poursuivre et, dans sa course, perdit son riz. Le deuxième déposa son riz près de sa case, avant de partir à la recherche d’un volatile pour s’adonner à ses rites favoris. A son retour, le vent avait tout emporté. Le troisième, fut ébloui par l’éclat d’une superbe pépite au bord d’un torrent. Il s’approcha mais son riz tomba dans l’eau et fut emporté par le courant. Le dernier tenta un instant d’éviter la dispersion de ses amis en leur expliquant l’importance de la démarche entreprise jusqu’ici. Mais alors qu’il tentait de les convaincre de rester unis, ses gestes amples de persuasion lui fit lâcher les grains de riz. Ceux-ci s’envolèrent en fumée, tout comme ses trois acolytes s’évanouirent dans la nature.
Alors Dieu vint les revoir : « Vous voyez, vous restez fidèles à votre destinée. Chacun participera à la marche du monde : l’un sera chasseur, un autre sera sorcier, le troisième marchand et le dernier médiateur ».

Bien des années passèrent :

Quand un beau jour, Panther croisa la route de Lanfz au détour d’une galerie déserte. L’habile trollesse, pourtant si vive et bondissante, toujours aux aguets, fut saisie par ce troll de petite taille et d’une certaine corpulence. Un simple salut amical aurait sans doute suffit… Il n’en fut rien. Cette rencontre n’était pas le fruit du hasard : elle bouleversa la suite de leur existence dans les profondeurs du hall. En effet, un sentiment étrange les rapprochait, quelque chose d’inexplicable, rien de visible en apparence. En quelques jours, ils firent connaissance. Panther lui enseigna ses méthodes de combats. Lanfz lui dévoila les trésors dont regorgeait son balluchon : tout un attirail de parfait magicien. Ils poursuivirent leur route ensemble, se protégeant mutuellement de cette manière durant quelques temps, sans même se douter des liens très forts qui les unissaient depuis des millénaires.

Non loin de là, le frêle mais si redoutable Denwall sévissait. A coups d’avertissements répétés, il tentait de convaincre ses adversaires de s’écarter de son chemin. Ne se doutant pas de son extrême puissance, les malheureux ne résistaient que très peu de temps quand ce troll pourtant si diplomate et compréhensif se mettait en colère. Ce petit troll aussi sympathique que dangereux naviguait seul dans ces dédales. Habité par d’étranges rêves qui le guidait, il avançait pas à pas dans sa quête de reconnaissance. Il ne possédait aucun véritable indice : pas ou peu de souvenir de son passé, aucune famille. Seule cette marque de naissance sur son mollet droit entretenait l’espoir. Elle le réveillait la nuit, lors de ses rêves. Elle lui faisait mal ! La vérité était dans l’explication de ce symbole indélébile, à jamais marqué sur son corps. C’est pourquoi depuis quelques semaines déjà, il s’était mis à la recherche d’un sorcier réputé dans le hall. Un être capable de lui donner des réponses par tous les moyens. Un troll prénommé…Lanfz !

Après de longues heures de marche, Denwall se posa un instant près du gouffre de l’ombre, treize pieds sous terre, là où il était sûr de ne pas être dérangé durant sa petite sieste quotidienne. Il éteignait sa torche pour goûter un peu plus l’obscurité des lieux quand un craquement suspect l’interpella. Avec prudence et délicatesse, il se releva et tenta d’avancer le long des parois glaciales en silence. Dans le noir total, il se tenait là, droit comme un piquet, adossé aux murs congelés de ces couloirs qu’il connaissait si bien. Il lui était impossible de discerner la provenance du bruit mais il était pourtant certain de n’être pas seul en ces lieux. Etait-ce une goule qui rodait ? Nombreuses sont ces immondes créatures qui végètent dans de telles profondeurs… Près d’une heure passa, peut-être deux. Denwall s’était de nouveau replié sur lui-même, lassé d’attendre cet ennemi qui n’osait pas se montrer. Sans doute était-il trop fatigué pour partir à la recherche de cet intrus. Quoi qu’il en soit, il s’assoupit bien malgré lui, se rendant involontairement vulnérable à toute attaque extérieure.

Il dormit d’un sommeil agité, comme à son habitude et fut soudainement réveillé par une de ces lancinantes démangeaisons à son mollet, qui le clouait littéralement au sol. Il resta alors pantois devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux hagards… Un olibrius phénoménus avait osé s’installer juste devant lui, pour allumer un feu de camp. De ragoûtantes petites hydres crépitaient sur le grill quand cet énergumène importun se présenta. Denwall n’en crût pas ses oreilles. Mais comment était-ce possible ? Comment l’unique troll qu’il recherchait depuis des semaines entières pouvait se trouver enfin ici aujourd’hui devant lui ? Il s’agissait bien de Lanfz le sorcier ! Celui-ci préparait tranquillement une potion magique à base d’hydres vénéneuses pour on ne sait quel tour de passe-passe qu’il envisageait. Une longue discussion entre les deux étrangers débuta. Denwall raconta son histoire, qui à son fort étonnement, n’avait absolument pas l’air de surprendre son interlocuteur. Lanfz était bien là, et ce n’était pas non plus par hasard. Ni l’un, ni l’autre ne se trouvait en mesure d’expliquer la raison de leur rapprochement soudain. Néanmoins, une complicité s’installa immédiatement entre eux.

Entre les présentations et le repas frugal, Lanfz en omit presque de mentionner l’existence de la sublime Panther. Mais la méprise fut rapidement effacée lorsque celle-ci apparut d’un coup d’un seul, fidèle à elle-même. Une nouvelle fois, Denwall sursauta. Qui pouvait bien être cette belle plante longiligne qui sort de nulle part ? Revigoré par la présence du sorcier mais aussi par les quelques saletés avalées auparavant, il se leva d’un seul bond pour barrer la route de la sauvageonne. Il ne comprit pas de suite que la demoiselle était une amie de Lanfz. Ce dernier se garda bien de lui annoncer et se délecta de la réaction impulsive de son nouveau compagnon. Après quelques minutes de doute et de d’incompréhension, tout rentra dans l’ordre. Panther déposa ses nombreuses proies glanées ici et là et s’assit autour du feu. Pour peu, on se serait cru au temps de la préhistoire et de la famille « Pierre à feu » ! Seule différence : aucun ne savait réellement de quelle famille il faisait partie...

Pour calmer la douleur de Denwall, Lanfz devait lui faire ingurgiter un breuvage de son cru. Une sorte de mélange de composants divers, un bouillon verdâtre puant qui ne semblait pas effrayé le brave garçon. Il manquait malheureusement un ingrédient essentiel à la mixture : un cœur d’Abishaii rouge fanatique, extrêmement difficile à se procurer. Mais le sorcier avait une petite idée sur la question. Il connaissait beaucoup de monde dans les travées du hall. Il fut un temps où il fréquentait même régulièrement les brocanteurs pour se fournir en épices et autres substances. Il envoyait donc la rapide Panther chercher un marchand du nom de Zoulou. Le troll en question serait probablement en mesure de se procurer le composant recherché. Mais il fallait faire vite car les rêves de Denwall intervenaient à intervalles de plus en plus réguliers. Ils se manifestaient aussi de plus en plus violemment.

Panther n’eut aucun mal a trouvé le camelot. Elle le surprit même en pleines négociations. Sur le coup, Zoulou fut totalement happé par un ouragan nommé Panther. Abasourdi par cette tempête venu de l’ouest, il n’eut qu’une solution : laisser son magot en plant et suivre la belle. Durant tout le trajet, il gémi, rouspéta, reprocha à la trollesse de ne pas lui avoir laissé le temps de fermer boutique. Certes, il avait perdu gros dans l’affaire mais une vie de troll était tout de même en jeu. A peine arrivés au bivouac, Zoulou reconnu son « vieil ami » Lanfz près du feu. Il lui sauta au cou ! L’enchanteur, un brin roublard, lui devait toujours une dette depuis des années. C’est pourquoi Zoulou, légèrement rancunier sur les bords, n’acceptait pas d’écouter son mauvais payeur. Panther assistait à la scène cocasse et menaça gentiment l’individu bougon pour lui faire accélérer la manœuvre. Celui-ci n’eut d’autre choix que d’accéder à la requête, de peur une nouvelle fois de se faire secouer les miches par la coriace femelle. Zoulou se pencha ainsi sur Denwall, inanimé depuis quelques heures. Il inspecta la marque puis fit un pas soudain en arrière, le visage terrifié. Il prit quelques minutes à s’en remettre et se justifia aussitôt auprès de son compère en sortant de sa poche un vieux parchemin acheté aux halles. Il le déplia et pointa du doigt le symbole : identique à celui de Denwall. Il figurait au centre d’un plan, emplacement possible d’un trésor englouti se disait sûrement l’opportuniste Zoulou. Cela ressemblait ni un grain de beauté ni à une tâche de vin. Ovale, mais pointu en ses deux extrémités, on aurait plutôt assimilé cette étrange trace à la forme d’un grain de riz...

Zoulou se démena durant près de dix nuitées. Il activa son réseau de relations commerciales pour tenter de récolter un maximum d’équipements à template susceptible de servir de monnaie d’échange. En désespoir de cause, il entreprit même une descente vertigineuse dans le gouffre, à la poursuite de l’infâme bestiole. Le temps passait, Denwall s’épuisait de plus en plus et les recherches n’avançaient pas. Le miracle se produit enfin en pleine journée de Mundidey. Zoulou reçut une proposition. Il devait troquer son équipement entier d’une qualité rare contre l’organe si prisé. Le vendeur ne daignant pas déclamer son identité, Zoulou hésitait fortement. Sentant la ruse d’un TK plein ses naseaux, il décida en dernier recours de se prémunir d’un vol malvenu. Il ne déposerait rien à terre temps que le cœur ne serait pas dans sa besace. Et quiconque oserait lui tendre un piège s’exposerait à de graves représailles… Pour dire vrai, le commerçant renommé n’était pas un intimidateur né. Quoi qu’il en soit, son stratagème fit mouche. C’est ce qu’il cru un instant en tous cas. Alors qu’il venait de prendre possession de l’ingrédient, il fut surpris par un méchant coup de butoir. Un impressionnant jet de flammes s’en suivit, tout comme une chute de pierres au dessus de son crâne. Des Tomawaks l’attaquaient. Il devait faire vite pour se libérer de cette étreinte qui devenait dangereuse. Il se sépara alors de tout son attirail. Jetant tout à terre en espérant les ralentir, il s’allégea surtout considérablement. Il les sema enfin au prix d’efforts titanesques. Epuisé par de longues heures de marche, il fit ensuite une pause sur le chemin du retour. Sentant son coude le marteler de douleurs, il ôta ses fourrures pour inspecter la blessure. Un carré de peau avait été arraché pour laisser place à un losange rouge sang suspect. Après s’être tortillé dans tous les sens pour mieux voir la plaie, il abandonna vite. Il devait retourner au plus vite auprès de ses compagnons. Pour Denwall et pour lui-même.

Une fois l’organe visqueux décortiqué, Lanfz le plongea dans le bouillon. Il remua pour fluidifier la mixture compacte puis trempa ses gros doigts dedans, histoire de s’assurer qu’il ne manquait rien. Car il se pouvait quelques fois que le sorcier, fin gastronome à ses heures perdues, omette de rajouter un soupçon de sel… Zoulou en vola une poignée pour le saupoudrer sur son coude. Il hurla d’un seul coup comme un loup isolé. Sa plaie se refermait toute seule. Lanfz et Panther, agenouillés auprès de Denwall se retournèrent brusquement. Le sorcier jeta un œil au bras du martyr, une tâche lisse était apparue au milieu d’une couche de crasse épaisse. Bien dessinée et bosselée, elle pointait sur le coude de Zoulou, évanoui mais vivant. Les deux derniers valides, interloqués, décidèrent de laisser récupérer l’inconscient. La potion à présent parfaite, Panther aida Denwall à se redresser. Celui-ci mouilla ses babines desséchées tant bien que mal puis s’effondra de nouveau sur la paille.

Un sablier trollien se vida, puis deux, puis trois. Zoulou allait mieux, il s’était déjà goinfré plusieurs fois. Par contre, Denwall ronflait toujours. Cela faisait bientôt deux jours entiers qu’il n’avait pas ouvert les yeux. Ses âmes bienveillantes trouvant le temps long en profitèrent pour faire un petit brin de toilette. Zoulou pris son premier bain depuis trois ans et en profita pour laver son articulation fragile, presque cicatrisée. Lanfz, caché dans son coin, n’en gardait pas moins les yeux légèrement baladeurs. Car à défaut de s’apprécier lui-même, le sorcier n’en restait pas moins un amateur de belles donzelles. Il s’égarait ainsi quelques instants sur les courbes séduisantes de l’athlète féminine quand à son grand regret il fut interrompu par Zoulou. En le taquinant, ce dernier ne remarqua pas tout de suite que son ami gourmand devenait d’un seul coup livide. S’approchant de la jeune plante arrosée, il la pria de se vêtir. Puis, en un éclair, il souleva brutalement la moitié de son caraco, laissant entrevoir le bas de ses reins. Côté gauche, juste au-dessus de son fessier, une tâche ressortait distinctement : toujours la même ! Les deux trolls, assommés en tombèrent à la renverse. Alors que Panther, énervée et interrogative, se reficelait en vitesse, les pauvres vieux n’eurent même pas le temps de lui expliquer leur nouvelle découverte. Denwall, enfin rétabli et débout juste derrière eux, s’en chargea à leur place.

Comment avait-elle pu ne jamais apercevoir cette étrange marque ? Peut-être tout simplement parce qu’elle s’était logée juste dans son angle mort, là ou le cou, aussi souple soit-il, ne permet pas de porter le regard. En tout cas, elle s’en voulait ! Ce qui ne changeait rien au problème, tenta de lui expliquer le revenant Denwall, toujours aussi mesuré et rassurant dans ses propos. Elle s’en voulait et ne comprenait pas. Tout comme Lanfz du reste qui se sentait de plus en plus seul… Il était à présent l’unique troll de la bande au corps absent de toute empreinte étrangère. Quelle était donc sa place dans ce trio infernale reconstitué ? Etait-ce une mission qui leur était confiée de relever ? Il ne tarda guère à trouver une réponse...

Et quelle réponse !!! Car le trio n’en était en fait pas un. Lanfz se précipita dans les entrailles de ses oiseaux et vit immédiatement la tâche dans sa nuque. Recouverte par une toison ténébreuse, elle se cachait là depuis des dizaines d’années déjà. Il se posa alors une foule d’autres questions : pourquoi la magie ne l’avait-elle pas révélée plus tôt ? Pourquoi à cet instant précis ? Pourquoi lui ? Aucune image ne sortie cette fois-ci du chapeau. Il devrait s’en sortir seul. Ou plus exactement à quatre. Car tous ignoraient l’origine de cette trace. Seul par contre, Denwall en connaissant l’existence et en souffrait...

Entre malédiction, chasse au trésor et mission secrète, les pronostics allaient bon train. Les quatre intéressés, perdus et inquiets, se donnèrent donc quelques jours de réflexion pour donner une suite aux événements récents...

Aujourd’hui :

Les quatre comparses ont décidés de former une guilde et d’emmener avec eux de nouveaux trolls, rencontrés aux hasard du monde souterrain et atteints du même mal inconnu. Tous ensemble, Ils espèrent trouver les réponses à leurs questions en s’enfonçant toujours plus loin dans le mystérieux et le fantastique. Ils lancèrent donc : L’EXPERIENCE INTERDITE.



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